Echange avec M.Mme LECUYER à la ferme bio de "La Féverole"
Nous sommes allés visiter la ferme "la Féverole" où M. Christophe Lécuyer, nous a accueillis avec le sourire.
« Je suis fils d'agriculteur, 20 ans d'expérience et j'ai repris une exploitation "la Ferme de la Rue » à Bretoncelles en 1989.
En 1995, M Lecuyer et sa femme Valérie, ont rénové les bâtiments et ont décidé de se reconvertir dans l'agriculture biologique.
Ils ont créé en 1999 une épicerie de produits biologiques en vente directe qui est tenue par sa femme, qui est aussi son associée.
Ils décidèrent de donner le nom de " Féverole " à l'exploitation. La féverole, est une légumineuse rustique qui donne une grosse fève, aliment de base oublié depuis quelques décennies et recultivé dans cette exploitation.
Il cultive également sur leur 60 ha.:
- des céréales (blé, orge)
- du colza et du tournesol, transformés en huile et mis en bouteilles sur place, du fourrage (luzerne)
- des carottes, des pommes de terre et des oignons sur 1 hectare
Valérie donne un coup de main à la culture, lors des pics de travail.
Pour se reconvertir en agriculture biologique et garder le label il faut :
« Passer par une phase de trois
ans : les deux premières années, les récoltes sont vendues comme conventionnelles et à partir de la troisième année les produits sont labélisés ». 
M. Lécuyer nous explique comment il s’est reconverti dans le bio :
« Un cahier des charges doit être scrupuleusement suivi avec la non utilisation d’engrais chimiques, de pesticides, fongicides, OGM et semences traitées. Un contrôleur agréé passe deux fois par an pour effectuer des contrôles sur les parcelles, cette intervention est aux frais de l’agriculteur».
Pour assurer un rendement correct, il utilise de l’engrais organique « fumier » qu’il doit obligatoirement composter. Ce fumier provient de l’élevage voisin.
Une rotation de culture est effectuée pour ne pas appauvrir le sol.
« La luzerne est semée sur trois ans au même endroit car ce fourrage est gourmand en azote. Pour éviter les maladies, je décale les dates de semis vis-à-vis des périodes à risque et je sème des variétés plus résistantes mais moins productives. En agriculture biologique, on préfère faire du préventif que du curatif ! ».
Catherine demande à M. Lécuyer si cette agriculture revient moins chère qu’une agriculture conventionnelle.
« Non, car ce que je n’investis plus en produits chimiques, et cela se répercute sur une main d’œuvre plus importante, c’est un choix qui demande du courage et de la détermination.»
M. Lécuyer et sa femme Valérie, nous dirigent vers l’épicerie qui a été rénovée. Celle-ci a deux grandes pièces bien éclairées et propres où les aliments sont bien classés.
L’ouverture de la boutique est le vendredi et le samedi toute la journée.
L’épicerie est tenue par Valérie qui nous montre les différents produits en vente.
- Les légumes : des carottes, des pommes de terre, des courgettes, des choux, des poireaux et divers fruits exotiques, etc.
- Les liquides : des bouteilles de cidre artisanal du Perche, du vin rouge, des jus de fruits biologiques, diverses huiles de cuisine et un assortiment de vinaigre.
- Les féculents, on y trouve beaucoup de variétés de farine, son, avoine, orge, blé en grosses quantités, etc.
- Les conserves, il y a un assortiment de confitures, de miel et de marmelades, ainsi qu’un choix important de condiments, sels, poivres et épices, des thés et des friandises.
On peut trouver aussi des produits ménagers pour les sols et la vaisselle.
A l’entrée, le rayon est destiné aux produits de beauté avec un grand choix de produits esthétiques : savons naturels, shampoings et parfums. Valérie expose également quelques accessoires féminins tels que des collants.
Nous sommes repartis avec la surprise de voir qu’il existe beaucoup de variétés de bio à des prix peu couteux.
Le corps de ferme a une très belle exposition et un jour ensoleillé comme aujourd’hui, nous a montré une bonne luminosité.
Merci pour cet agréable moment avec vous.
